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Cette crise sanitaire épidémique coïncide avec une crise mondiale multiforme et l’aggrave : crise politique, économique, sociale, environnementale et climatique. En d’autres termes, nous vivons actuellement une crise de la civilisation capitaliste machiste et raciste, qui n’est pas sans graves conséquences, avec des effets inégaux certainement, sur les groupes vulnérables et marginalisés, particulièrement sur les sociétés faisant partie des pays du Sud, dont l’Afrique du Nord.
Le capitalisme est en crise
La crise multiforme qui a frappé le monde s’est aggravée au cours des dernières années. Les marchés financiers ont même affaibli les économies les plus solides des pays industrialisés. Nous assistons également à une extension des politiques capitalistes désastreuses, racistes et hostiles aux réfugiés et aux migrants, sans oublier la montée inquiétante du fascisme et des forces d’extrême droite dans les pays du Nord en particulier.
Cette crise a révélé l’étendue catastrophique des politiques centrales urbaines, qui privilégient les investissements industriels, immobiliers et mercantiles aux dépens de la production agricole et des services de santé et d’éducation destinés aux larges populations des zones rurales qui produisent principalement la nourriture, premier besoin de l’humanité. En fait, Les pays du Sud en particulier subissent les conséquences de cet assaut capitaliste et impérialiste. Dans ces régions, les petits paysans sont dépouillés de leurs terres pour se retrouver dans le besoin et l’extrême pauvreté.
La crise mondiale de la santé – l’épidémie de Corona
Cette crise sanitaire mondiale et ses conséquences ne sont qu’une facette de l’exploitation capitaliste et de la domination impérialiste des peuples et de la nature. En Afrique du Nord, notre région, le virus a commencé, quoique lentement, à se propager et à tuer. Sa propagation ne fait plus de doute et les mesures prises par les gouvernements ne constituent qu’un avertissement avant la catastrophe.
Encore faut-il rappeler que ce qui se passe, dans le monde et dans notre région, nous pousse de façon urgente à lutter pour la souveraineté sur les richesses et la nourriture de nos peuples car les entreprises, investissant dans les cultures industrielles, ne manqueront pas de forcer les ouvriers à travailler, sans compensations exceptionnelles et sans mesures strictes de protection contre les risques d’infection par le virus.
Ridha Jallouli
